Je roulais tranquillement sur une route du Jura lorsque, venant tout juste de m’aventurer avec confiance dans l’univers de la Communication Animale et me demandant avec lequel de mes chats il serait judicieux de communiquer en priorité, je vis soudain à ma droite une pancarte indiquant la direction de la commune de Petit-Noir.

Petit-Noir étant précisément le nom d’un de mes chats, je savourais cet instant de pure synchronicité, sans savoir encore à quel point la Communication Animale allait changer sa vie et ma vision de notre compréhension des animaux que nous côtoyons.

Bravant la défense territoriale de mes autres chats, Petit-Noir était arrivé sur mon lit en pleine nuit. Atteint d’une infection buccale à un stade très avancé, la vétérinaire m’avait prévenue qu’il souffrirait d’allergies toute sa vie.

Refusant tout traitement de quelque nature que ce soit, Petit-Noir était très difficilement soignable. Le fait qu’il aille jusqu’à se détourner de l’eau et de la nourriture auxquelles j’avais ajouté des Fleurs de Bach me rendait perplexe et me conduisait dans une impasse thérapeutique.

Tous les gens qui l’ont côtoyé avant la Communication se souviennent d’un chat au regard impénétrable, constamment couché en rond les pattes sur les yeux, comme s’il refusait le monde. Malgré son âge adulte, il était d’ailleurs resté de petite taille, sa croissance semblant s’être arrêtée.

Lors de la Communication, ce chat donc en apparence très calme… exprima sa colère d’avoir été empoisonné et son refus catégorique de prendre le risque de revivre cette douloureuse expérience avec qui que ce soit… d’où son extrême méfiance lorsque je ne faisais que penser à lui administrer quelque chose.

Du jour au lendemain, Petit-Noir a accepté son traitement, allant même jusqu’à le réclamer avec insistance. Mais le plus extraordinaire est qu’il s’est immédiatement ré-ouvert au monde, ne manifestant plus jamais cet enfermement sur lui-même. Son regard est soudain devenu insistant et il s’est mis à roucouler de bonheur à longueur de journée, lui dont je n’avais jamais écouté le ronronnement auparavant.

Même si à présent tout cela me semble évident, pas une seconde je n’avais soupçonné la raison de son refus des traitements et de sa fermeture au monde.

Lorsque Petit-Noir est décédé à presque 18 ans, il roucoulait toujours autant de bonheur !